par Aude Camus
On le sait, aujourd’hui l’industrie de la mode est une des industries les plus polluantes au monde. Par exemple, saviez-vous qu’en 2015 cette industrie a généré 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre soit plus que tous les vols long-courriers cumulés ? Sans compter que l’industrie de la mode est aussi responsable du tiers de la pollution plastique des océans. La prise de conscience du grand public pousse inévitablement l’univers de la mode à se réinventer et à imaginer des solutions plus durables mais le chemin est encore long et, sur cette voie pavée d’embûches, des acteurs de l’industrie se mobilise pour montrer l’exemple et aider la mode à créer un futur responsable. C’est le cas de Kate Padget-Koh et Kanch Porta Panjabi, les fondatrices de Fashionable Futures.
On le sait, aujourd’hui l’industrie de la mode est une des industries les plus polluantes au monde. Par exemple, saviez-vous qu’en 2015 cette industrie a généré 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre soit plus que tous les vols long-courriers cumulés ? Sans compter que l’industrie de la mode est aussi responsable du tiers de la pollution plastique des océans. La prise de conscience du grand public pousse inévitablement l’univers de la mode à se réinventer et à imaginer des solutions plus durables mais le chemin est encore long et, sur cette voie pavée d’embûches, des acteurs de l’industrie se mobilise pour montrer l’exemple et aider la mode à créer un futur responsable. C’est le cas de Kate Padget-Koh et Kanch Porta Panjabi, les fondatrices de Fashionable Futures.
Bonjour Kanch, Kate, merci de prendre le temps de m’en dire plus sur Fashionable Futures. Pour commencer, j’aimerais en savoir un peu plus sur vous, qui vous êtes, comment vous vous êtes rencontrées et quel est votre lien avec l’industrie de la mode ?
Kate : j’ai plus ou moins toujours baigné dans cette industrie. D’abord en travaillant pour des gros noms tels que PUMA, PVH ou Li & Fung puis ensuite en ouvrant ma société de conseil en stratégie, innovation, durabilité et développement produits pour les marques et les fabricants. C’est d’ailleurs via cette compagnie que nous avons été amenées à travailler ensemble pour la première fois avec Kanch.
Kanch : oui, c’est un ami en commun qui nous a présentées. J’ai aidé Kate dans le lancement de sa marque Kate Padget-Koh. C’est une expertise que j’avais déjà puisque j’avais moi-même lancé ma propre marque de vêtements pour femmes, quelques années auparavant. Une marque qui m’avait permise de collaborer avec des partenaires tels que Mini-Cooper, Tatler ou Project Runway mais aussi de remporter des prix notamment dans la catégorie design du classement Perspective Magazine’s 40 under 40. Travailler ensemble a rapidement été une évidence. Nous sommes toutes les deux mues par l’envie de proposer des solutions durables et d’utiliser notre expérience pour inspirer et aider d’autres marques. C’est comme cela que Fashionable Futures est né.
Kate : nous nous sommes fixées pour mission d’imaginer le futur de la mode. Nous vivons aujourd’hui un tournant clé dans cette industrie et nous souhaitons accompagner les marques et les fabricants dans cette transition nécessaire mais difficile.
Kanch : nous sommes aussi convaincues que la mode peut jouer un rôle de premier plan en acceptant de véhiculer une image qui ne serait plus celle de l’esthétique uniquement mais aussi de l’altruisme, du respect et de la durabilité
En parlant de durabilité, qu’est-ce qui vous a amené à repenser votre rapport à l’industrie de la mode et à vouloir vous inscrire dans cette démarche de durabilité ?
Kate : j’ai plus ou moins toujours baigné dans cette industrie. D’abord en travaillant pour des gros noms tels que PUMA, PVH ou Li & Fung puis ensuite en ouvrant ma société de conseil en stratégie, innovation, durabilité et développement produits pour les marques et les fabricants. C’est d’ailleurs via cette compagnie que nous avons été amenées à travailler ensemble pour la première fois avec Kanch.
Kanch : oui, c’est un ami en commun qui nous a présentées. J’ai aidé Kate dans le lancement de sa marque Kate Padget-Koh. C’est une expertise que j’avais déjà puisque j’avais moi-même lancé ma propre marque de vêtements pour femmes, quelques années auparavant. Une marque qui m’avait permise de collaborer avec des partenaires tels que Mini-Cooper, Tatler ou Project Runway mais aussi de remporter des prix notamment dans la catégorie design du classement Perspective Magazine’s 40 under 40. Travailler ensemble a rapidement été une évidence. Nous sommes toutes les deux mues par l’envie de proposer des solutions durables et d’utiliser notre expérience pour inspirer et aider d’autres marques. C’est comme cela que Fashionable Futures est né.
Kate : nous nous sommes fixées pour mission d’imaginer le futur de la mode. Nous vivons aujourd’hui un tournant clé dans cette industrie et nous souhaitons accompagner les marques et les fabricants dans cette transition nécessaire mais difficile.
Kanch : nous sommes aussi convaincues que la mode peut jouer un rôle de premier plan en acceptant de véhiculer une image qui ne serait plus celle de l’esthétique uniquement mais aussi de l’altruisme, du respect et de la durabilité
En parlant de durabilité, qu’est-ce qui vous a amené à repenser votre rapport à l’industrie de la mode et à vouloir vous inscrire dans cette démarche de durabilité ?
Kate Padget-Koh
Kate : chez PUMA, j’ai exercé le rôle de Leader on the Sustainability Initiative … cela m’a ouvert les yeux sur le fait que l’on peut donner du sens à son travail, même dans une très grosse boîte. Pour moi, une fois que l’on a cette prise de conscience, il n’y a plus de retour en arrière.
Kanch : j’ai eu un premier déclic alors que je dirigeais ma propre marque et que j’ai été approché par Christina Dean de ReDress (ndlr : une ONG qui travaille à réduire le gaspillage dans l’industrie de la mode). Nous avons travaillé ensemble à imaginer des défilés pour promouvoir une mode plus éthique et plus durable. Le deuxième déclic est venu à la naissance de mes enfants. J’ai réalisé que je souhaitais leur laisser une planète riche et abondante en ressources naturelles et que, pour cela, il fallait ré imaginer notre façon de consommer.
Je vous ai entendues dire que 2019 était l’année du changement. Pourquoi cela ?
Toutes les deux : nous avons atteint un point de non-retour et nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux. Aujourd’hui, plus personne ne peut dire qu’il ne sait pas et il est temps que chacun assume la responsabilité de ses actes : les fabricants, qui doivent se réinventer, mais aussi les consommateurs qui ont le pouvoir, via leur façon d’acheter, d’ouvrir la voie et de montrer l’exemple.
Quel sera, selon vous, la grosse tendance des prochaines années dans l’univers de la mode ?
Kanch : j’ai eu un premier déclic alors que je dirigeais ma propre marque et que j’ai été approché par Christina Dean de ReDress (ndlr : une ONG qui travaille à réduire le gaspillage dans l’industrie de la mode). Nous avons travaillé ensemble à imaginer des défilés pour promouvoir une mode plus éthique et plus durable. Le deuxième déclic est venu à la naissance de mes enfants. J’ai réalisé que je souhaitais leur laisser une planète riche et abondante en ressources naturelles et que, pour cela, il fallait ré imaginer notre façon de consommer.
Je vous ai entendues dire que 2019 était l’année du changement. Pourquoi cela ?
Toutes les deux : nous avons atteint un point de non-retour et nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux. Aujourd’hui, plus personne ne peut dire qu’il ne sait pas et il est temps que chacun assume la responsabilité de ses actes : les fabricants, qui doivent se réinventer, mais aussi les consommateurs qui ont le pouvoir, via leur façon d’acheter, d’ouvrir la voie et de montrer l’exemple.
Quel sera, selon vous, la grosse tendance des prochaines années dans l’univers de la mode ?
Kanch Porta-Panjabi
Kanch : l’authenticité
Quel est le plus gros challenge que vous rencontrez en tant qu’entrepreneurs ?
Toutes les deux : s’assurer d’avoir un impact au quotidien, et cela peu importe les évènements extérieurs
Une journée type dans vos vies cela ressemble à quoi en ce moment ?
Kate : un équilibre savant, mais précaire, entre rêve et travail. Je médite, je fais du sport, je cherche des clients, j’imagine de nouvelles campagnes, je passe beaucoup de coups de fil …
Kanch : tout pareil !
Quel est le plus gros challenge que vous rencontrez en tant qu’entrepreneurs ?
Toutes les deux : s’assurer d’avoir un impact au quotidien, et cela peu importe les évènements extérieurs
Une journée type dans vos vies cela ressemble à quoi en ce moment ?
Kate : un équilibre savant, mais précaire, entre rêve et travail. Je médite, je fais du sport, je cherche des clients, j’imagine de nouvelles campagnes, je passe beaucoup de coups de fil …
Kanch : tout pareil !