The Aubrey : quand l’art et la cuisine du Japon croisent la route d’un excentrique collectionneur européen

22 Février 2021


par Aude Camus
 
Si vous êtes familier du terme izakaya, qui le plus souvent désigne un lieu populaire où sont servis des snacks et de l’alcool, la version Japonaise du pub en quelque sorte, vous pourriez être surpris que The Aubrey se définisse comme tel. Et pourtant, si l’on en revient à l’origine même du mot izakaya, littéralement un lieu où l’on peut passer du temps et boire un verre, alors tout devient plus clair, puisqu’avec pas moins de trois bars sous son toit, The Aubrey coche finalement bien toutes les cases de l’izakaya mais y ajoute une touche bienvenue de chic très excentrique.
 
Une collaboration unique entre le Mandarin Oriental, Hong Kong, un hôtel intimement lié à l’histoire de la ville et le flagship du groupe hôtelier de luxe, et le groupe de restauration Maximal Concepts, à qui l’on doit notamment Mott 32, The Aubrey se veut un voyage exotique et une ode au Japonisme, ce mouvement des années 1860 à 1890 qui vit l’influence croissante de la civilisation et de l’art japonais sur les artistes et écrivains européens.
 
 
Design 

À la minute où s’ouvrent les portes de l’ascenseur, et alors que vous faites quelques pas vers l’entrée du restaurant, vous comprenez qu’une expérience visuelle riche et étonnante vous attend. Là où d’autres restaurants ont tendance à négliger un peu leur entrée, The Aubrey lui frappe un grand coup avec un couloir paré de dizaine de pièces d’art Japonaises chinées tout spécialement pour les lieux. Alors que vous poussez le rideau au bout de ce couloir, vous voilà transporté dans la maison d’un excentrique collectionneur du 19eme siècle, passionné d’art Japonais. Cerise sur le gâteau, la vue panoramique sur la ville et le Victoria Harbour puisque nous sommes ici au 25eme étages sans vis-à-vis.

 

Si certains aiment le minimalisme, je suis pour ma part adepte d’une décoration plus chargée et autant vous dire qu’ici ma passion des imprimés, des mélanges de matières et d’influences, est comblée. Ici une aquarelle japonaise, là une céramique très contemporaine, là encore une lampe art déco … Où le regard se pose, un nouveau détail vient toujours vous surprendre.
 
Si vous visitez les lieux de jour, comme moi, je vous recommande une table dans le Cabinet de Curiosité, ma pièce préférée avec sa belle lumière naturelle, ses miroirs et paravents peints à la main et son ambiance exotique chic. Mais en soirée, pourquoi ne pas vous laisser tenter par un sofa bien confortable dans un des recoins de la drawing room.
 
 
Cartes des boissons
 
Ce sont donc pas moins de trois bars qui vous attendent et avec le mixologiste star Devender Seghal, précédemment chez 8 ½ Otto E Mezzo Bombana, aux commandes, vous n’êtes pas au bout de vos surprises.
 
Le Main Bar est dédié aux cocktails avec un menu en trois parties. On commence avec les cocktails de saison. Au nombre de trois, ils changent tous les deux mois et rendent à chaque fois hommage à un seul et même ingrédient japonais (de saison, donc). Viennent ensuite les Highballs et Chuhai, ces cocktails Japonais qui mixent un spirit (le whisky pour les Highballs et le Shochu pour les Chuhai) avec un soda. Enfin, les cocktails signatures, au nombre de six, inspirée par les pions du jeu d’échecs.

Un cocktail signature à tester : le Queen’s Gimlet (160 HKD) à base de gin, citron, camomille et cardamone.
 
Le Omakase Bar lui peut asseoir un maximum de quatre personnes, pour une expérience unique de dégustation de cocktails avec un bartender dédié qui emportera les clients dans un voyage des sens.
 
Enfin, le Champagne & Sake Bar, revisite les traditionnels bars à Champagne et huitres en apportant un vent de fraicheur avec l’introduction de saké pétillant.
 
 
Menu
 
En cuisine, c’est le chef Yukihito Tomiyama qui mène la danse et vous invite à redécouvrir des classiques de la cuisine japonaise en commençant par les sushis Edomae puis les tempuras et enfin les viandes et poissons grillés sur la Robata. Si la cuisine se veut classique, elle est parfaitement exécutée et ce qui fait la petite touche en plus c’est la recherche d’ingrédients durables.
 
On commande les yeux fermés :
 

Les Saba (518 HKD), des makis de maquereaux préparés façon Edomae, c’est-à-dire déjà marinés et donc servis sans sauce soja. Une texture fondante, un goût prononcé, difficile de résister.
 

Le Saikyo Miso Sablefish (418 HKD), une revisite du traditionnel Miso Cod mais qui utilise un poisson bien plus durable, le Sablefish. Goût et texture pleins de délicatesse.
 

Le Wagyu Oxtail and Bone Marrow Fried Rice (278 HKD) un plaisir hyper réconfortant.
 

Le White Miso Souffle (118 HKD), qui en plus d’être terriblement photogénique se révèle doux, sucré juste ce qu’il faut, surprenant et dangereusement addictif.
 
 
The Aubrey
25/F, Mandarin Oriental, Hong Kong

 
 
Cet article s’appuie sur un déjeuner média organisé, et offert, par The Aubrey mais n’a donné lieu à aucune rémunération financière. L’avis exprimé y est donc 100% celui de son auteur.










 

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