Propos recueillis par Aude Camus
Ce n’est plus un secret pour personne, je suis une gourmette. Mais ma passion de la bonne bouffe ne se résume pas tester tous les nouveaux restaurants. Non cela va bien plus loin que ça. Je crois que je respire gastronomie. Un truc que j’adore notamment, c’est de suivre les chefs sur Instagram pour savoir ce qu’ils préparent mais aussi les restaurants dans lesquels ils mangent quand ils ne sont pas eux-mêmes en cuisine, ce qu’ils cuisinent chez eux et leurs bons plans de professionnels. Par exemple, de plus en plus de chefs tagguent leurs fournisseurs et moi j’adore car 1. Cela me permet de découvrir et suivre de nouveaux comptes très gourmands et 2. Cela offre la possibilité de se fournir en ingrédients de qualité. C’est donc sur Instagram, via des stories du chef Franckelie Laloum chez Louise, que j’ai découvert Food Origin. Après quelques recherches, j’en apprenais un peu plus sur la compagnie, qui fournit donc les restaurants, mais aussi les particuliers, en produits issus de l’agriculture responsable, mais aussi sa fondatrice Claire Viaggi. Française installée à Hong Kong depuis plusieurs années, Claire se définit comme « gastronomy oriented ». Ça vous rappelle quelqu’un ? Rendez-vous était donc prit un matin, autour d’un petit-déjeuner bien sûr.
Coucou Claire. Peux-tu commencer par te présenter ? Notamment nous parler un peu de ton parcours et de qui t’a amenée ici à Hong Kong.
Ce n’est plus un secret pour personne, je suis une gourmette. Mais ma passion de la bonne bouffe ne se résume pas tester tous les nouveaux restaurants. Non cela va bien plus loin que ça. Je crois que je respire gastronomie. Un truc que j’adore notamment, c’est de suivre les chefs sur Instagram pour savoir ce qu’ils préparent mais aussi les restaurants dans lesquels ils mangent quand ils ne sont pas eux-mêmes en cuisine, ce qu’ils cuisinent chez eux et leurs bons plans de professionnels. Par exemple, de plus en plus de chefs tagguent leurs fournisseurs et moi j’adore car 1. Cela me permet de découvrir et suivre de nouveaux comptes très gourmands et 2. Cela offre la possibilité de se fournir en ingrédients de qualité. C’est donc sur Instagram, via des stories du chef Franckelie Laloum chez Louise, que j’ai découvert Food Origin. Après quelques recherches, j’en apprenais un peu plus sur la compagnie, qui fournit donc les restaurants, mais aussi les particuliers, en produits issus de l’agriculture responsable, mais aussi sa fondatrice Claire Viaggi. Française installée à Hong Kong depuis plusieurs années, Claire se définit comme « gastronomy oriented ». Ça vous rappelle quelqu’un ? Rendez-vous était donc prit un matin, autour d’un petit-déjeuner bien sûr.
Coucou Claire. Peux-tu commencer par te présenter ? Notamment nous parler un peu de ton parcours et de qui t’a amenée ici à Hong Kong.
En quelques mots, je suis une Nancéienne qui a fait ses études entre Paris, l’Inde et Shanghai. Je suis arrivée à Hong Kong il y a un peu plus de sept ans pour prolonger mon visa chinois. Je n’avais pas vraiment prévu de rester, mais des changements à l’immigration on fait que je n’ai pas pu retourner à Shanghai. J’ai donc commencé à chercher du travail ici. Et je ne regrette pas une seule seconde. J’ai toujours travaillé dans le F&B, d’abord pour d’autres boites avant de lancer Food Origin il y a un peu moins de deux ans.
Et Food Origin justement, tu nous présentes ta boite en quelques mots ?
C’est la boutique que j’aurais aimée avoir si j’étais restée en France, une plateforme qui regroupe des produits alimentaires triés sur le volet et respectant un cahier des charges strict. Pas d’aliments industriels, des produits issus de petits producteurs qui très souvent ne sont pas encore distribués à l’étranger. Des produits bons par leur goûts mais aussi par les conditions dans lesquels ils sont produits puisqu’ils sont respectueux de l’environnement et de l’humain.
Et Food Origin justement, tu nous présentes ta boite en quelques mots ?
C’est la boutique que j’aurais aimée avoir si j’étais restée en France, une plateforme qui regroupe des produits alimentaires triés sur le volet et respectant un cahier des charges strict. Pas d’aliments industriels, des produits issus de petits producteurs qui très souvent ne sont pas encore distribués à l’étranger. Des produits bons par leur goûts mais aussi par les conditions dans lesquels ils sont produits puisqu’ils sont respectueux de l’environnement et de l’humain.
Je voulais un nom qui fasse du sens et qui représente mon choix entrepreneurial de relier les producteurs aux clients. Je suis 100% transparente sur mes partenaires, et sur les origines des produits. Je trouve ça important dans le processus d'achat de savoir où va l'argent des clients, et qu'ils contribuent à faire vivre des petits producteurs qui donnent de leur énergie pour perpétuer un savoir-faire ou nous apporter des produits qui sortent de l'ordinaire.
Pour l'instant tu ne vends qu'en ligne et par le bouche-à-oreille. Toi qui dis que Food Origin c’est la boutique que tu aurais aimé avoir en France, as-tu parfois des envies de revenir à un modèle d'épicerie traditionnelle avec un shop physique sous forme permanente et/ou pop-up ?
Honnêtement 2020 a été un peu frustrant car il a été difficile de rencontrer les clients lors d'événements. Je n'envisage pas pour le moment d'avoir un shop. En revanche, les pop-ups sont totalement au programme. Je trouve que même si on est en ligne, c'est important aussi de mettre des visages sur les gens qui passent commande toutes les semaines et de pouvoir avoir des conversations plus approfondies sur les besoins et ressentis des gens.
L’entrepreneuriat, tu avais cela en tête depuis combien de temps ?
Ça m’est venu du jour au lendemain. Comme une évidence. Trois mois avant de lancer ma boite je disais encore non quand on me suggérait de me mettre à mon compte. Et puis, des déceptions professionnelles ont fait que j’ai eu envie de me réaliser en bossant pour moi-même.
Quel a été, pour toi, le plus gros défi dans cette aventure entrepreneuriale ?
Démarrer une entreprise en tant que femme célibataire dans la ville la plus chère du monde, ça résume assez bien assez bien la pression que j’ai ressenti. Pression financière (loyer et autre) et mentale, pression que je ne pouvais partager avec personne. Je comprends aujourd’hui pourquoi le soutient d’un conjoint est souvent cite comme un élément vital par de nombreux entrepreneur. Mais si cela a été complique à gérer, j’en suis ressortie plus forte.
Et la plus belle récompense ?
Je pense que quand tu lances ton entreprise, la plus belle récompense c'est ton retour client et ta relation fournisseur. Je suis réellement heureuse de recevoir des compliments bien sûr pour mon travail mais surtout quand les gens me disent qu'ils ont passé un super moment ou qu'ils m'envoient les photos de leurs réalisations.
Pour l'instant tu ne vends qu'en ligne et par le bouche-à-oreille. Toi qui dis que Food Origin c’est la boutique que tu aurais aimé avoir en France, as-tu parfois des envies de revenir à un modèle d'épicerie traditionnelle avec un shop physique sous forme permanente et/ou pop-up ?
Honnêtement 2020 a été un peu frustrant car il a été difficile de rencontrer les clients lors d'événements. Je n'envisage pas pour le moment d'avoir un shop. En revanche, les pop-ups sont totalement au programme. Je trouve que même si on est en ligne, c'est important aussi de mettre des visages sur les gens qui passent commande toutes les semaines et de pouvoir avoir des conversations plus approfondies sur les besoins et ressentis des gens.
L’entrepreneuriat, tu avais cela en tête depuis combien de temps ?
Ça m’est venu du jour au lendemain. Comme une évidence. Trois mois avant de lancer ma boite je disais encore non quand on me suggérait de me mettre à mon compte. Et puis, des déceptions professionnelles ont fait que j’ai eu envie de me réaliser en bossant pour moi-même.
Quel a été, pour toi, le plus gros défi dans cette aventure entrepreneuriale ?
Démarrer une entreprise en tant que femme célibataire dans la ville la plus chère du monde, ça résume assez bien assez bien la pression que j’ai ressenti. Pression financière (loyer et autre) et mentale, pression que je ne pouvais partager avec personne. Je comprends aujourd’hui pourquoi le soutient d’un conjoint est souvent cite comme un élément vital par de nombreux entrepreneur. Mais si cela a été complique à gérer, j’en suis ressortie plus forte.
Et la plus belle récompense ?
Je pense que quand tu lances ton entreprise, la plus belle récompense c'est ton retour client et ta relation fournisseur. Je suis réellement heureuse de recevoir des compliments bien sûr pour mon travail mais surtout quand les gens me disent qu'ils ont passé un super moment ou qu'ils m'envoient les photos de leurs réalisations.
. Je partage toujours mes retours clients avec les producteurs car le plus gros du travail est fait par eux, je ne suis que leur vitrine. Et je suis leur première fan, je suis fière de proposer à Hong Kong des produits rares, même en France, et de les emmener à l'autre bout du monde.
Y-a-t-il d’autres parcours entrepreneuriaux qui t’inspirent à Hong Kong ?
Je suis assez friande des parcours de personnes dans des domaines totalement différents du mien, je m’inspire de leurs expériences et de leurs conseils et essayent de les appliquer aux domaines de la gastronomie. J’écoute notamment pas mal de podcasts. Et puis bien sûr, je suis sensible aux aventures entrepreneuriales qui se conjuguent au féminin car je sais ce que cela demande dans cette ville. Je pourrai du coup citer les podcasts suivants, crées par des femmes ici à Hong Kong : Les Nouveaux Toqués par Emma et Holi Brand par Candice. Je communique aussi régulièrement avec Jo Soo Tang qui fait des choses admirables avec Cookies Smile.
RETROUVEZ NOTRE INTERVIEW DE JO SOO TANG
Une journée type dans ta semaine, ça ressemble à quoi ?
C'est souvent la course. Je passe beaucoup de temps sur l'ordinateur et au téléphone car il y a énormément de démarches administratives et de logistiques à gérer pour pouvoir faire venir tous ces beaux produits jusqu'aux cuisines des meilleurs chefs ou des clients. Il faut aussi préparer les commandes, c'est un exercice physique et il faut avoir des bonnes notions de tetris pour faire rentrer tous type de produit dans une même boîte. Je garde toujours du temps pour former mes employés car je trouve ça important que les gens sachent de quoi ils parlent, ce qu’ils vendent ou préparent. Surtout quand ce sont des produits qu'ils n'ont jamais vus. Du coup, on a la chance de faire pas mal de déjeuners et de goûter des produits au bureau (la pause déj est TRES importante) afin que tout le monde ait l'occasion de tester les nouveaux produits. Après aucune journée de se ressemble vraiment en dehors des tâches récurrentes. On a toutes les semaines des nouveautés et ça apporte un peu de peps !
Tu promeus les bons produits et semble avoir un cœur de gourmande comme moi. Peux-tu me partager tes bonnes adresses ici (pour faire tes courses, pour te faire un resto, pour boire un verre ...)
Je suis en fait assez picky pour les restaurants. Ça m'embête de sortir de manger des choses moins bonnes que ce que je cuisinerais chez moi donc je choisis bien mes sorties. J'adore Louise depuis le premier jour. Je trouve que c'est une petite oasis au cœur de la ville avec la magnifique terrasse et la cuisine basée sur des bons produits fait que je m'y retrouve totalement. En bistros français, J'ai bien aimé Bouillon et Le Bistrot du Vin. Mon pain, je l’achète chez Levain Bakery et je ne plaisante pas avec ça parce que je mange deux miches de sourdough with roasted flour (2kg chacune) par semaine. Pour un verre, j’ai beaucoup aimé The Diplomat pour son ambiance intimiste et ces cocktails très très bons.
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Y-a-t-il d’autres parcours entrepreneuriaux qui t’inspirent à Hong Kong ?
Je suis assez friande des parcours de personnes dans des domaines totalement différents du mien, je m’inspire de leurs expériences et de leurs conseils et essayent de les appliquer aux domaines de la gastronomie. J’écoute notamment pas mal de podcasts. Et puis bien sûr, je suis sensible aux aventures entrepreneuriales qui se conjuguent au féminin car je sais ce que cela demande dans cette ville. Je pourrai du coup citer les podcasts suivants, crées par des femmes ici à Hong Kong : Les Nouveaux Toqués par Emma et Holi Brand par Candice. Je communique aussi régulièrement avec Jo Soo Tang qui fait des choses admirables avec Cookies Smile.
RETROUVEZ NOTRE INTERVIEW DE JO SOO TANG
Une journée type dans ta semaine, ça ressemble à quoi ?
C'est souvent la course. Je passe beaucoup de temps sur l'ordinateur et au téléphone car il y a énormément de démarches administratives et de logistiques à gérer pour pouvoir faire venir tous ces beaux produits jusqu'aux cuisines des meilleurs chefs ou des clients. Il faut aussi préparer les commandes, c'est un exercice physique et il faut avoir des bonnes notions de tetris pour faire rentrer tous type de produit dans une même boîte. Je garde toujours du temps pour former mes employés car je trouve ça important que les gens sachent de quoi ils parlent, ce qu’ils vendent ou préparent. Surtout quand ce sont des produits qu'ils n'ont jamais vus. Du coup, on a la chance de faire pas mal de déjeuners et de goûter des produits au bureau (la pause déj est TRES importante) afin que tout le monde ait l'occasion de tester les nouveaux produits. Après aucune journée de se ressemble vraiment en dehors des tâches récurrentes. On a toutes les semaines des nouveautés et ça apporte un peu de peps !
Tu promeus les bons produits et semble avoir un cœur de gourmande comme moi. Peux-tu me partager tes bonnes adresses ici (pour faire tes courses, pour te faire un resto, pour boire un verre ...)
Je suis en fait assez picky pour les restaurants. Ça m'embête de sortir de manger des choses moins bonnes que ce que je cuisinerais chez moi donc je choisis bien mes sorties. J'adore Louise depuis le premier jour. Je trouve que c'est une petite oasis au cœur de la ville avec la magnifique terrasse et la cuisine basée sur des bons produits fait que je m'y retrouve totalement. En bistros français, J'ai bien aimé Bouillon et Le Bistrot du Vin. Mon pain, je l’achète chez Levain Bakery et je ne plaisante pas avec ça parce que je mange deux miches de sourdough with roasted flour (2kg chacune) par semaine. Pour un verre, j’ai beaucoup aimé The Diplomat pour son ambiance intimiste et ces cocktails très très bons.
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