Ophélia est une artiste que je suis depuis plusieurs années, depuis notre première rencontre en 2017 à vrai dire. Mais, pour elle comme pour moi, il s’en est passé des choses professionnellement en cinq ans et il était donc temps que je l’interview de nouveau pour une petite mise à jour sur son travail d’artiste et sur son art qui intègre aujourd’hui les nouvelles technologies.
Merci Ophélia de prendre de nouveau le temps de parler de ton art avec moi. Peux-tu me dire sur quoi tu travailles ces temps-ci ? Comment ton art et ton travail ont-ils évolué depuis que je t’ai interviewé pour la première fois il y a cinq ans ?
Aujourd’hui, c’est ma fascination pour le mouvement et les phénomènes naturels éphémères qui guide mon travail. Mon objectif est de réussir à capturer, par l’art, le mouvement temporaire et de donner à voir l’invisible.
Imaginez que vous regardez quelqu’un danser. Ce qui vous donne à voir le mouvement ce sont les mouvements du corps. Moi ce que j’ai cherché à comprendre, et à montrer, c’est la forme que sculpte ce corps qui se meut dans l’espace autour de lui. Si cette forme était visible, à quoi ressemblerait-elle ? Cette forme serait unique à chaque performance. Un peu comme une empreinte digitale est unique à chacun, la forme que laisse un corps en mouvement est unique. Mais elle est unique non seulement à la personne mais aussi au moment et à l’instant.
Merci Ophélia de prendre de nouveau le temps de parler de ton art avec moi. Peux-tu me dire sur quoi tu travailles ces temps-ci ? Comment ton art et ton travail ont-ils évolué depuis que je t’ai interviewé pour la première fois il y a cinq ans ?
Aujourd’hui, c’est ma fascination pour le mouvement et les phénomènes naturels éphémères qui guide mon travail. Mon objectif est de réussir à capturer, par l’art, le mouvement temporaire et de donner à voir l’invisible.
Imaginez que vous regardez quelqu’un danser. Ce qui vous donne à voir le mouvement ce sont les mouvements du corps. Moi ce que j’ai cherché à comprendre, et à montrer, c’est la forme que sculpte ce corps qui se meut dans l’espace autour de lui. Si cette forme était visible, à quoi ressemblerait-elle ? Cette forme serait unique à chaque performance. Un peu comme une empreinte digitale est unique à chacun, la forme que laisse un corps en mouvement est unique. Mais elle est unique non seulement à la personne mais aussi au moment et à l’instant.
Pour répondre à cette interrogation de savoir à quoi ressemblerait cette forme invisible, j’utilise différentes techniques comme la peinture, la broderie, la vidéo, la photo … Dernièrement j’ai également intégré l’utilisation des nouvelles technologies à mon travail.
Je capture le mouvement des corps mais aussi celui des éléments naturels comme l’eau, le vent ou la lumière.
Tu dis utiliser la technologie dans ton travail. Comment te sers tu de cette technologie exactement ?
L’œuvre en elle-même est le résultat d’un procédé et pour mettre en lumière ce procédé j’utilise différents moyens dont la technologie. Capturer l’invisible n’est pas une tâche facile. J’explore sans cesse de nouvelles façons d’exposer cette invisibilité et c’est pour cela que des technologies comme l’intelligence artificielle, la capture du mouvement ou la réalité virtuelle servent mon travail.
Je capture le mouvement des corps mais aussi celui des éléments naturels comme l’eau, le vent ou la lumière.
Tu dis utiliser la technologie dans ton travail. Comment te sers tu de cette technologie exactement ?
L’œuvre en elle-même est le résultat d’un procédé et pour mettre en lumière ce procédé j’utilise différents moyens dont la technologie. Capturer l’invisible n’est pas une tâche facile. J’explore sans cesse de nouvelles façons d’exposer cette invisibilité et c’est pour cela que des technologies comme l’intelligence artificielle, la capture du mouvement ou la réalité virtuelle servent mon travail.
J’ai commencé à utiliser l’intelligence artificielle en 2019 en travaillant sur ma série MANIFEST EPHEMERAL. Pour cette série, j’ai utilisé le tissu pour aider à amplifier le mouvement du corps. Ensuite, grâce à l’intelligence artificielle j’ai effacé les corps des images pour ne garder que la forme des mouvements – une forme révélée par le tissu.
Ce travail sur l’invisibilité du mouvement n’est donc pas nouveau.
Ce travail sur l’invisibilité du mouvement n’est donc pas nouveau.
Et puis, l’an dernier pour la première fois, j’ai réussi à réaliser une « sculpture digitale » en trois dimensions qui révélait cette invisibilité. J’ai enregistré des mouvements de danse dans le Metaverse, et j’ai ensuite construit une surface en trois dimensions pour exposer ces mouvements dans le vrai monde.
L’un de mes travaux récents, INTRAVERSE, est construit sur toutes mes expérimentations précédentes avec la technologie. J’ai transformé mes sculptures digitales en NFT afin d’y ajouter un élément de durabilité, en contraste avec le caractère éphémère du mouvement.
Quel est le meilleur conseil que tu aies reçu ?
Quel est le meilleur conseil que tu aies reçu ?
Ne jamais abandonner ! Si tu ne crois pas en toi il n’y aura personne pour le faire à ta place.
Une journée type dans ta semaine ça ressemble à quoi ?
Il n’y a pas de journée type. Aucune de mes journées ne ressemble à la précédente et je n’ai pas de routine si ce n’est mes sessions de yoga du matin. Il y a cependant quelque chose que je fais tous les jours, c’est de toujours trimballer avec moi mon carnet de croquis pour prendre des notes dès que j’ai une idée.
Que fais-tu quand tu fais une pause ?
Je ne fais jamais de vraie pause parce que mon travail est toujours dans un coin de mon cerveau. Mais j’ai parfois besoin de sortir de mon studio et quand je le fais j’aime aller dans les musées et les galeries d’art. Vous me trouverez le plus souvent à Tai Kwun Contemporary ou au M+ Museum.
J’aime aussi beaucoup me promener dans Shan Shui Po. Cela fait plusieurs années que je m’y rends, pour trouver du matériel et des tissus pour mes œuvres. Le quartier a énormément changé ces dernières années et il y aujourd’hui beaucoup de cafés et d’espaces artistiques indépendants ce que j’apprécie.
https://www.ophelia-jacarini.com/
Instagram: @opheliajacarini
Une journée type dans ta semaine ça ressemble à quoi ?
Il n’y a pas de journée type. Aucune de mes journées ne ressemble à la précédente et je n’ai pas de routine si ce n’est mes sessions de yoga du matin. Il y a cependant quelque chose que je fais tous les jours, c’est de toujours trimballer avec moi mon carnet de croquis pour prendre des notes dès que j’ai une idée.
Que fais-tu quand tu fais une pause ?
Je ne fais jamais de vraie pause parce que mon travail est toujours dans un coin de mon cerveau. Mais j’ai parfois besoin de sortir de mon studio et quand je le fais j’aime aller dans les musées et les galeries d’art. Vous me trouverez le plus souvent à Tai Kwun Contemporary ou au M+ Museum.
J’aime aussi beaucoup me promener dans Shan Shui Po. Cela fait plusieurs années que je m’y rends, pour trouver du matériel et des tissus pour mes œuvres. Le quartier a énormément changé ces dernières années et il y aujourd’hui beaucoup de cafés et d’espaces artistiques indépendants ce que j’apprécie.
https://www.ophelia-jacarini.com/
Instagram: @opheliajacarini