par Aude
Si vous nous suivez sur Instagram (comment ça pas encore ? C’est dommage vous ratez pas mal de nos aventures !) vous l’avez peut-être vu, les dernières semaines ont été chargées avec les présentations des collections Printemps/Été 2019. Une des collections qu’on a préférées ? Le Printemps/Été par Chloé ! Une collection qui nous embarque en Méditerranée, sous le soleil, pour savourer les délices de la terre et qui met à l’honneur des matières délicates comme la soie, l’ikat, le lin ou la mousseline plissée.
Si vous nous suivez sur Instagram (comment ça pas encore ? C’est dommage vous ratez pas mal de nos aventures !) vous l’avez peut-être vu, les dernières semaines ont été chargées avec les présentations des collections Printemps/Été 2019. Une des collections qu’on a préférées ? Le Printemps/Été par Chloé ! Une collection qui nous embarque en Méditerranée, sous le soleil, pour savourer les délices de la terre et qui met à l’honneur des matières délicates comme la soie, l’ikat, le lin ou la mousseline plissée.
Lors de la présentation, je suis tombée sur Laetitia Mergui, qui a récemment rejoint la marque en tant que Regional Managing Director APAC, et que je connaissais de l’époque où elle travaillait pour la maison de couture Balmain. Nous avons discuté, assez rapidement, de la marque, de la nouvelle designer Natacha Ramsay-Levi, de l’univers et de l’héritage unique de Chloé mais nous étions toutes les deux très pressées et avons donc décidé de poursuivre quelques jours plus tard dans le bureau de Laetitia (avec sa vue incroyable sur le Victoria Harbour).
Coucou Laetitia. Tu nous en dirais un peu plus sur toi ? Quel est ton parcours et comment as-tu atterri ici à Hong Kong ?
Je suis née et j’ai grandis à Paris. J’ai fait mes études en France, droit (Paris Assa) et école de commerce (HEC Paris) mais j’ai commencé ma carrière à Londres. Cela fait maintenant 11 ans que je suis à Hong Kong. Quand je suis arrivée, je venais tout droit de Londres avec mon fiancé, qui est aujourd’hui mon mari. On avait l’envie de bouger et quand il a eu une opportunité à Hong Kong on a décidé qu’on partirait si je pouvais moi aussi trouver un travail. Ce qui s’est fait assez rapidement.
J’ai commencé ma carrière en tant que MNA Lawyer et non dans l’industrie de la mode. C’est donc sous cette casquette que je suis arrivée à Hong Kong. Un de mes premiers clients ici a été l’actionnaire principal de la maison de couture Balmain et pendant 2 ans j’ai conseillé la marque sur ses opérations commerciales à travers l’Asie : ouverture d’une branche à Hong Kong, création d’une joint-venture avec ces partenaires en Chine, accords de distribution en Corée et au Japon … Je suis devenue proche du propriétaire de la marque et quand les activités ont vraiment commencé à décoller ici, il m’a proposée de rejoindre la maison pour travailler sur le développement en Asie. Je pense qu’en travaillant avec moi il s’est rendu compte que j’avais des « business skills » assez facilement transférables d’un métier à un autre. Étant Française, mais aussi en raison de mon parcours personnel, j’avais aussi une affinité culturelle avec le monde de la mode.
J’ai passé 6 ans chez Balmain. Une expérience incroyable pendant laquelle j’ai tout appris de l’industrie de la mode et du métier de directrice d’une marque : du développement d’une stratégie de marque à l’ouverture de boutiques en passant par la communication. Le 360 degré d’une maison de couture. C’était vraiment une expérience hyper excitante, d’autant plus que la marque était alors en plein boom sous l’impulsion du Directeur Artistique Olivier Rousteing.
À un moment, la maison a été vendue (pour un montant record !) et à la même époque, j’ai été approchée par la marque The Kooples qui cherchait à s’implanter et s’étendre en Asie. Une marque avec une ADN très distinctive sur le secteur du luxe abordable. J’ai passé un an et demi avec The Kooples et quand ma mission a été finie, je suis partie.
Cela fait maintenant 7 mois que je suis avec Chloé.
Je suis née et j’ai grandis à Paris. J’ai fait mes études en France, droit (Paris Assa) et école de commerce (HEC Paris) mais j’ai commencé ma carrière à Londres. Cela fait maintenant 11 ans que je suis à Hong Kong. Quand je suis arrivée, je venais tout droit de Londres avec mon fiancé, qui est aujourd’hui mon mari. On avait l’envie de bouger et quand il a eu une opportunité à Hong Kong on a décidé qu’on partirait si je pouvais moi aussi trouver un travail. Ce qui s’est fait assez rapidement.
J’ai commencé ma carrière en tant que MNA Lawyer et non dans l’industrie de la mode. C’est donc sous cette casquette que je suis arrivée à Hong Kong. Un de mes premiers clients ici a été l’actionnaire principal de la maison de couture Balmain et pendant 2 ans j’ai conseillé la marque sur ses opérations commerciales à travers l’Asie : ouverture d’une branche à Hong Kong, création d’une joint-venture avec ces partenaires en Chine, accords de distribution en Corée et au Japon … Je suis devenue proche du propriétaire de la marque et quand les activités ont vraiment commencé à décoller ici, il m’a proposée de rejoindre la maison pour travailler sur le développement en Asie. Je pense qu’en travaillant avec moi il s’est rendu compte que j’avais des « business skills » assez facilement transférables d’un métier à un autre. Étant Française, mais aussi en raison de mon parcours personnel, j’avais aussi une affinité culturelle avec le monde de la mode.
J’ai passé 6 ans chez Balmain. Une expérience incroyable pendant laquelle j’ai tout appris de l’industrie de la mode et du métier de directrice d’une marque : du développement d’une stratégie de marque à l’ouverture de boutiques en passant par la communication. Le 360 degré d’une maison de couture. C’était vraiment une expérience hyper excitante, d’autant plus que la marque était alors en plein boom sous l’impulsion du Directeur Artistique Olivier Rousteing.
À un moment, la maison a été vendue (pour un montant record !) et à la même époque, j’ai été approchée par la marque The Kooples qui cherchait à s’implanter et s’étendre en Asie. Une marque avec une ADN très distinctive sur le secteur du luxe abordable. J’ai passé un an et demi avec The Kooples et quand ma mission a été finie, je suis partie.
Cela fait maintenant 7 mois que je suis avec Chloé.
En quoi consiste ton job chez Chloé ?
Je suis Regional Managing Director APAC donc mon rôle consiste à développer la marque principalement à Hong-Kong/Macau et en Corée du Sud, Asie du Sud Est et Australie. Je dois booster les ventes mais aussi faire mieux connaître la marque et du coup je suis aussi en charge de trouver les bonnes personnes pour m’accompagner dans cette expansion.
J’adore mon job. Je ne m’ennuie jamais. C’est beaucoup de bon sens mais aussi un job très complet. Il faut pouvoir comprendre un concept, comprendre la vente, comprendre les produits, les textures et aussi comprendre les gens. Comment voulez-vous diriger et inspirer des gens si vous ne les comprenez pas ?
Je ne pourrais jamais faire ce travail pour une marque que je n’aime pas. Et je suis totalement amoureuse de Chloé. La marque a une ADN très féminine a aussi développé un côté plus edgy récemment avec l’arrivée de Natacha Ramsay-Levi. C’est une marque créée par une femme (ndlr : Gaby Aghion) pour les femmes et qui a été propulsée par des directrices artistiques de talent comme Phoebe Philo ou Stella Mccartney et Natacha aujourd’hui.
Je suis très inspirée par la personnalité de Gaby. Cette femme était une vraie visionnaire dans les années 50 et ses valeurs (la liberté d’esprit, la féminité non forcée, la grâce, le girl power) sont aujourd’hui encore au cœur même du processus créatif de la marque. Natacha Ramsay-Levi est une femme intelligente, une maman cool, une business woman, elle est l’illustration parfaite de la femme Chloé d’aujourd’hui !
Penses-tu qu’être Française a joué en ta faveur ?
Pas forcément. Enfin ce n’était pas un critère pour eux dans le recrutement. Je pense que ce sont plutôt mon style de direction, ma profonde compréhension des marchés asiatiques et de l’ADN de la marque qui ont été déterminants. Après être Française facilite les échanges avec le siège de la marque à Paris.
Une journée type dans ta vie ça ressemble à quoi ?
Je ne suis pas juste une business woman, je suis aussi une femme et une maman de deux enfants et pour moi la plus importante des routines est de partager le petit-déjeuner avec eux le matin et/ou de les coucher le soir. Je le fais autant que possible, quand je ne voyage pas ! Mon mari a joué un rôle crucial dans ma carrière et il est aussi très présent dans l’éducation de nos enfants. Nos deux enfants sont nés ici et vont dans une école locale et non à l’école Française. Du coup ils parlent Cantonais, c’est top. C’est une des seules choses qui me manquent après 11 ans à Hong Kong, un de mes seuls regrets : ne pas parler la langue (ndlr : Laetitia ne parle pas Cantonais mais a un joli niveau en Mandarin). Après, les avoir mis dans une école locale c’est aussi une sacrée organisation : il nous faut un tuteur pour les devoirs comme on ne parle pas la langue et puis ils suivent aussi des cours de CNED pour ne pas qu’ils soient perdus le jour où ils retourneront dans le système Français.
Je me suis installé un vrai bureau chez moi, ordinateur, clavier, souris, typex, surligneurs, stylos, carnets, super imprimante laser (je peux imprimer 100 feuilles à la minute si besoin) comme ça je peux bosser de chez moi quand mes enfants sont couchés, même si j’essaye au maximum de ne pas rapporter de travail à la maison. Cela me permet de quitter le bureau un peu plus tôt. Et j’essaye de rentabiliser au maximum le temps que je passe au travail, par exemple je ne prends pas de lunch break sauf si j’ai un business lunch et je fais les choses les plus importantes le matin quand ma cocnentration est ~a son max.
Je voyage énormément pour le travail, en Asie une fois par mois et je vais aussi à Paris 4 fois par an pour les Fashion Week pendant 2 semaines. J’ai de la chance parce que j’ai un super réseau de copines et je sais que je peux compter sur elles quand je ne suis pas là. Elles sont ma famille ici à Hong Kong.
Une autre chose importante pour moi c’est de faire du sport 2 fois par semaine, le matin vers 7h (comme ce matin) et de trekker en famille le weekend. C’est important pour « reset » et puis aussi parfois pour éliminer les excès.
Je suis Regional Managing Director APAC donc mon rôle consiste à développer la marque principalement à Hong-Kong/Macau et en Corée du Sud, Asie du Sud Est et Australie. Je dois booster les ventes mais aussi faire mieux connaître la marque et du coup je suis aussi en charge de trouver les bonnes personnes pour m’accompagner dans cette expansion.
J’adore mon job. Je ne m’ennuie jamais. C’est beaucoup de bon sens mais aussi un job très complet. Il faut pouvoir comprendre un concept, comprendre la vente, comprendre les produits, les textures et aussi comprendre les gens. Comment voulez-vous diriger et inspirer des gens si vous ne les comprenez pas ?
Je ne pourrais jamais faire ce travail pour une marque que je n’aime pas. Et je suis totalement amoureuse de Chloé. La marque a une ADN très féminine a aussi développé un côté plus edgy récemment avec l’arrivée de Natacha Ramsay-Levi. C’est une marque créée par une femme (ndlr : Gaby Aghion) pour les femmes et qui a été propulsée par des directrices artistiques de talent comme Phoebe Philo ou Stella Mccartney et Natacha aujourd’hui.
Je suis très inspirée par la personnalité de Gaby. Cette femme était une vraie visionnaire dans les années 50 et ses valeurs (la liberté d’esprit, la féminité non forcée, la grâce, le girl power) sont aujourd’hui encore au cœur même du processus créatif de la marque. Natacha Ramsay-Levi est une femme intelligente, une maman cool, une business woman, elle est l’illustration parfaite de la femme Chloé d’aujourd’hui !
Penses-tu qu’être Française a joué en ta faveur ?
Pas forcément. Enfin ce n’était pas un critère pour eux dans le recrutement. Je pense que ce sont plutôt mon style de direction, ma profonde compréhension des marchés asiatiques et de l’ADN de la marque qui ont été déterminants. Après être Française facilite les échanges avec le siège de la marque à Paris.
Une journée type dans ta vie ça ressemble à quoi ?
Je ne suis pas juste une business woman, je suis aussi une femme et une maman de deux enfants et pour moi la plus importante des routines est de partager le petit-déjeuner avec eux le matin et/ou de les coucher le soir. Je le fais autant que possible, quand je ne voyage pas ! Mon mari a joué un rôle crucial dans ma carrière et il est aussi très présent dans l’éducation de nos enfants. Nos deux enfants sont nés ici et vont dans une école locale et non à l’école Française. Du coup ils parlent Cantonais, c’est top. C’est une des seules choses qui me manquent après 11 ans à Hong Kong, un de mes seuls regrets : ne pas parler la langue (ndlr : Laetitia ne parle pas Cantonais mais a un joli niveau en Mandarin). Après, les avoir mis dans une école locale c’est aussi une sacrée organisation : il nous faut un tuteur pour les devoirs comme on ne parle pas la langue et puis ils suivent aussi des cours de CNED pour ne pas qu’ils soient perdus le jour où ils retourneront dans le système Français.
Je me suis installé un vrai bureau chez moi, ordinateur, clavier, souris, typex, surligneurs, stylos, carnets, super imprimante laser (je peux imprimer 100 feuilles à la minute si besoin) comme ça je peux bosser de chez moi quand mes enfants sont couchés, même si j’essaye au maximum de ne pas rapporter de travail à la maison. Cela me permet de quitter le bureau un peu plus tôt. Et j’essaye de rentabiliser au maximum le temps que je passe au travail, par exemple je ne prends pas de lunch break sauf si j’ai un business lunch et je fais les choses les plus importantes le matin quand ma cocnentration est ~a son max.
Je voyage énormément pour le travail, en Asie une fois par mois et je vais aussi à Paris 4 fois par an pour les Fashion Week pendant 2 semaines. J’ai de la chance parce que j’ai un super réseau de copines et je sais que je peux compter sur elles quand je ne suis pas là. Elles sont ma famille ici à Hong Kong.
Une autre chose importante pour moi c’est de faire du sport 2 fois par semaine, le matin vers 7h (comme ce matin) et de trekker en famille le weekend. C’est important pour « reset » et puis aussi parfois pour éliminer les excès.
Tu bosses dans l’industrie de la mode, donc je dois te demander : quelles sont tes marques chouchoutes ? En dehors de Chloé bien sûr …
Pour les basiques, je vais chez COS.
J’aime le look féminin-masculin. Je crois que c’est un look très Parisien. Les icônes de mode que nous avons, comme Charlotte Gainsbourg ou Vanessa Paradis, ont toutes un côté un peu boyish mais peuvent aussi être très féminines, romantiques.
Au fil des années je me suis construit un beau dressing de vestes Balmain et j’ai aussi quelques pièces Saint-Laurent. J’achète aussi parfois des pièces sur Vestiaire Collective, j’aime le côté eco-friendly. Pour les bijoux, désolée je dois dire Chloé, surtout les collections des deux dernières années. Et pour les chaussures, j’aime me faire plaisir avec une paire de Gianvito Rossi ou d’Aquazzura, que j’achète sur Net-a-Porter.
Tes bonnes adresses pour :
Un diner en amoureux : avec mon mari on adore cuisiner et manger sain donc on aime beaucoup diner à la maison. Sinon Sumac, je suis fan de cuisine Libanaise.
Un diner entre copines : à la maison et si on va dehors Chachawan, BEP, Maison Libanaise ou Uma Nota
Un déjeuner ou un brunch en famille : j’adore Mana, surtout celui de Sheung Wan caché dans une petite rue. J’adorerais rencontrer le fondateur, j’aime beaucoup sa démarche, il va vraiment au bout des choses et me fait pas du green juste parce que c’est à la mode. On aime aussi beaucoup Man Mo Café, la bouffe est bonne, le propriétaire est un copain et la petite rue où se situe le restaurant est adorable. Et puis rien d’original mais on va aussi souvent chez Din Tai Fung.
J’adore Hong Kong. L’énergie de cette ville est incroyable, les gens, l’optimisme, le dynamisme … je suis dingue de Hong Kong.
Pour les basiques, je vais chez COS.
J’aime le look féminin-masculin. Je crois que c’est un look très Parisien. Les icônes de mode que nous avons, comme Charlotte Gainsbourg ou Vanessa Paradis, ont toutes un côté un peu boyish mais peuvent aussi être très féminines, romantiques.
Au fil des années je me suis construit un beau dressing de vestes Balmain et j’ai aussi quelques pièces Saint-Laurent. J’achète aussi parfois des pièces sur Vestiaire Collective, j’aime le côté eco-friendly. Pour les bijoux, désolée je dois dire Chloé, surtout les collections des deux dernières années. Et pour les chaussures, j’aime me faire plaisir avec une paire de Gianvito Rossi ou d’Aquazzura, que j’achète sur Net-a-Porter.
Tes bonnes adresses pour :
Un diner en amoureux : avec mon mari on adore cuisiner et manger sain donc on aime beaucoup diner à la maison. Sinon Sumac, je suis fan de cuisine Libanaise.
Un diner entre copines : à la maison et si on va dehors Chachawan, BEP, Maison Libanaise ou Uma Nota
Un déjeuner ou un brunch en famille : j’adore Mana, surtout celui de Sheung Wan caché dans une petite rue. J’adorerais rencontrer le fondateur, j’aime beaucoup sa démarche, il va vraiment au bout des choses et me fait pas du green juste parce que c’est à la mode. On aime aussi beaucoup Man Mo Café, la bouffe est bonne, le propriétaire est un copain et la petite rue où se situe le restaurant est adorable. Et puis rien d’original mais on va aussi souvent chez Din Tai Fung.
J’adore Hong Kong. L’énergie de cette ville est incroyable, les gens, l’optimisme, le dynamisme … je suis dingue de Hong Kong.